Avec notre correspondant à Stockholm, Frédéric Faux
Il y avait manifestement du soulagement sur les visages, lorsque le social-démocrate Stefan Löfven -Premier ministre sortant- a été élu Premier ministre de la Suède. Mais de l’avis de nombreux observateurs, le plus dur commence peut-être aujourd’hui.
Pour obtenir ce second mandat, Stefan Löfven a dû s’allier avec une partie de la droite, qui lui a imposé un programme de gouvernement très précis, en 73 points.
Certaines mesures vont être très difficiles à faire passer auprès de l’électorat de gauche. Comme un assouplissement des règles qui protègent les salariés. Ou une libéralisation du marché immobilier.
Prochaine échéance : la présentation du gouvernement
Les raisons du blocage politique, par ailleurs, sont toujours là. La droite, si elle se rassemblait de nouveau, n’aurait qu’un seul député de moins que la gauche.
Stefan Löfven pourrait donc être à la merci de la moindre défection, ou d’une alliance partielle avec l’extrême-droite, qui a rassemblé plus de 17% des électeurs.
C’est donc un chemin chaotique et semé d’obstacles qui attend la Suède, avec un premier pas important qui va avoir lieu dès lundi : la présentation du prochain gouvernement.