Avec notre envoyée spécial à Sibiu, Anastasia Becchio
Même s’ils veulent oublier aujourd’hui le Brexit ou, en tout cas, ouvrir une parenthèse, les 27 ont dû revoir leurs ambitions à la baisse. Ce sommet devait être le premier sans les Britanniques, et même si Theresa May n’est pas là, le Royaume-Uni n’a pas quitté l’UE. Pas facile dans ce cas de parler d’avenir.
Pour autant, en arrivant à Sibiu sous un beau soleil, les dirigeants européens ont insisté sur la nécessité d’aller de l’avant. « Le monde bouge, il faut une Europe réactive et innovante », a plaidé Angela Merkel, « une Europe plus efficace avec quelques priorités » pour le Premier ministre belge.
Emmanuel Macron a, lui, insisté sur l’urgence climatique. La France avec 7 autres pays, mais sans l'Allemagne, va plaider pour un passage à la vitesse supérieure : elle souhaite que l’UE atteigne la neutralité carbone d’ici 2050. Les 27, qui ont commencé leur sommet par un déjeuner de travail, vont tenter d’esquisser une feuille de route qui devra être peaufinée et validée lors du sommet de juin.
Mais ce sera surtout l’occasion pour les dirigeants de discuter des prochains postes à pourvoir à la tête des grandes institutions européennes qui seront nombreuses à être renouvelées d’ici la fin de l’année, et en particulier, le poste tant convoité de président de la Commission européenne. Cela dépendra évidemment du résultat des élections du 26 mai : les dirigeants européens devraient se réunir en sommet deux jours plus tard pour discuter de tous ces postes qui font d’ores et déjà l’objet d’intenses tractations.