L’annonce est prudente et sous couvert de l’anonymat, mais ne laisse pas de place au doute : la France, dit un proche d’Emmanuel Macron, soutiendra Michel Barnier pour la présidence de la commission s’il est en mesure de s’imposer.
Il faut être prudent, car il y a un an les eurodéputés l’ont réaffirmé, ils rejetteront toute personnalité proposée par les chefs d'Etat et de gouvernement qui n'aurait pas été chef de file pour les élections européennes. Il faut être prudent aussi, car la campagne européenne n’ayant pas commencé, les rapports de force sont loin d’être figés.
Restent des sondages qui dessinent un paysage éclaté, la nécessité d’une alliance entre 3, peut-être 4 partis pour dessiner une majorité. Un atout pour un Michel Barnier au profil politique centriste.
Surtout, Michel Barnier est salué partout en Europe pour son rôle de négociateur pour le Brexit. Même la Hongrie, qui ferraille contre Bruxelles, n’est pas avare de compliments.
Michel Barnier se dit concentré sur sa tâche, mais quand on lui demande si le poste l’intéresse, il répond désormais « chaque chose en son temps ». Manière de ne pas fermer la porte et de commencer à sortir du bois.