Dialogue nord-irlandais: les points d'achoppement

Sortir de plus de deux années d’impasse : c’est le but des discussions qui doivent reprendre ce mardi à Belfast. Depuis la défection du vice-Premier ministre Martin McGuinness en janvier 2017, et la démission qui a suivi de la cheffe du gouvernement, Arlène Foster, les unionistes du DUP et les nationalistes du Sinn Féin n’arrivent pas à former un gouvernement. Chaque parti campe sur ses positions.

Martin McGuinness dénonçait l’implication d’Arlène Foster dans le scandale sur la gestion des subventions destinées aux énergies renouvelables, un dossier toujours pas soldé. Mais ça n’est pas le seul point d’achoppement.

Parmi les points de blocage : la question de la reconnaissance du gaélique comme langue officielle, au même titre que l’anglais. À chaque fois que la requête a été mise sur la table par le Sinn Fein, le DUP, le parti unioniste, a opposé une fin de non-recevoir.

Autre sujet sur lequel les deux partis de sont pas d’accord : le mariage homosexuel. Il a été légalisé au Royaume-Uni en 2014, mais pas en Irlande du Nord. En cause : l’opposition du DUP.

Scandale sur les aides aux énergies vertes

L’année suivante, c’est Dublin qui adoptait à son tour une loi sur le mariage gay.
Quelques jours après, le Parlement régional d'Irlande du Nord votait à une courte majorité en faveur de ces unions, mais le DUP a finalement mis son veto à la motion, présentée par le parti républicain Sinn Fein et les nationalistes du SDLP.

Le scandale sur les aides aux énergies vertes qui a mis le feu aux poudres il y a plus de deux ans continue d’empoisonner les relations. L’enquête sur les accusations de fraude dans l’attribution de subventions visant l’ancienne Première ministre n’est pas terminée.

Les deux partis rivaux ont aussi des points de vue opposés sur le Brexit : à l’inverse du DUP, le Sinn Fein souhaitait rester dans l’Union européenne. L’enlisement de ce dossier contribue à entretenir les dissensions sur ce point.

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