Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Dans certains arrondissements il y a eu un recomptage de toutes les voix, dans certains un recomptage des bulletins « nuls ». Et désormais l’AKP (Parti de la justice et du développement) demande de recompter la totalité des voix exprimées à Istanbul.
Pour le candidat de l’opposition qui bénéficie toujours d’une très mince avance, il s’agit d’une façon de retarder la proclamation de sa victoire. Le temps, dit-il, d’effacer les preuves dans les mairies de la mauvaise gestion de l’AKP ces dernières années.
Et pour le parti de Recep Tayyip Erdogan justement, il s’agit plutôt d’arracher une victoire alors que l’écart se resserre à mesure que les nouveaux décomptes sont publiés. Rien ne semble donc réglé, et les partis ont encore jusqu’au 10 avril pour faire appel cette fois-ci auprès de la Haute Commission électorale de Turquie.
Une période de flottement qui autorise toutes les rumeurs et les théories du complot : des commentateurs proches du pouvoir n’hésitent plus à parler de machination pour expliquer les bons résultats de l’opposition.
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