Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Après sa déroute aux législatives de mars 2018, le Parti démocrate est-il capable de reconquérir des électeurs ? Les primaires de ce dimanche ont valeur de test. Il est d’autant plus important qu’il se tient à moins de trois mois des élections européennes.
Sept mille bureaux de vote seront ouverts pour permettre aux sympathisants du Parti démocrate de choisir son nouveau dirigeant. L’ancien secrétaire et président du Conseil Matteo Renzi est hors compétition. Mais un de ses fidèles lieutenants, le député Roberto Giachetti, 57 ans, compte parmi les trois candidats. « Le Parti démocrate doit repartir des réformes lancées par Renzi », affirme-t-il. Notamment celles dans le domaine du travail.
Pour le gouverneur du Latium Nicola Zingaretti, 53 ans, il faut au contraire enfin tourner la page de l’époque Renzi. Sans quoi « nous ne parviendrons pas à devenir une alternative crédible aux populistes », estime-t-il. Le secrétaire sortant, Maurizio Martina, 40 ans, rêve quant à lui d’une force « unie et plurielle qui récupère son esprit originel dont toute trace a été perdue », reconnaît-il humblement.