Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Béatrice Leveillé
Les Européens se croyaient les mieux protégés au monde contre les produits dangereux pour la santé humaine et pour l’environnement. Mais voilà, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), se base sur l’avis des agences nationales pour émettre ses autorisations de mise sur le marché et certaines agences n’ont pas fait leur travail.
En ce qui concerne le glyphosate, l’institut allemand BFR s’est en gros contenté de faire un copié-collé du dossier de demande d’homologation déposé par Monsanto pour justifier ses préconisations. Monsanto a depuis été racheté par la multinationale allemande Bayer.
Un scandale qui ne se reproduira pas si le commissaire européen en charge du dossier d’homologation des molécules s’inspire du rapport qui vient d’être approuvé au Parlement à une très large majorité. Il s’agit de demander à la Commission européenne et aux Etats membres plus de transparence, plus d’indépendance et une stricte application du principe de précaution pour protéger la santé de 500 millions d’Européens.