Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
150 échantillons de cheveux provenant de six pays européens, de France, d'Allemagne, du Danemark, du Royaume-Uni, de Belgique et d'Italie ont été analysés. L'objectif était de déterminer la présence d'un ou plusieurs pesticides soupçonnés d'être dangereux pour la santé. Résultat de l'étude réalisée par l'IRES (Institut de recherche et d'expertise scientifique), en moyenne, 60% de ces échantillons contiennent au moins un pesticide.
Ce sont les enfants et les adolescents qui ont le plus de cheveux contaminés. Et parmi les substances les plus présentes dans ces échantillons, on trouve notamment le Fipronil, utilisé pour le traitement des animaux domestiques contre les puces notamment. « Il y a des familles qui mangent bio, qui font attention à leur qualité de vie et qui ont un chat ou un chien avec un collier qui contient du Fipronil. Si l'enfant prend l'animal, il se contamine avec ce pesticide qui est quand même très cancérogène. Cette étude montre qu'il est urgent d'agir », explique Michèle Rivasi, eurodéputée écologiste :
L'exposition aux pesticides ne se fait donc pas uniquement par ce que nous mangeons, insistent les Verts européens. La contamination passe aussi par les traitements de conservation du bois par exemple. C'est notamment le cas pour l'insecticide Perméthrine, également retrouvé dans les analyses et soupçonné d'être cancérogène lui aussi.