Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Le chef file des maires qui refusent d'appliquer la loi du ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, est celui de Palerme, Leoluca Orlando, qui se bat sans relâche pour un accueil des migrants dans le respect de leur dignité.
L’édile sicilien estime que le texte « viole les droits de l'homme » et le qualifie de « criminogène » « parce qu'il transforme en clandestins, dit-il, des personnes qui seront rayées de la liste des résidents ». Ce qui supprimera leur droit aux services de santé publique gratuits.
Les maires d’autres grandes villes, comme ceux de Milan, Padoue, Florence et Naples s’inquiètent aussi des effets de la nouvelle loi qui, selon eux, « minent l’intégration sociale des migrants ».
Sans surprise, Matteo Salvini promet « des revers judiciaires » pour les frondeurs. Mais le président du Conseil, Giuseppe Conte, souhaiterait apaiser les tensions. Il a fait part de son accord pour rencontrer les représentants de l’Association des communes italiennes au Palais Chigi, le siège du gouvernement italien.
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