Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Ici à Rome, des centaines de migrants soutenus par des activistes de mouvements de gauche, comme « Potere al Popolo ! », Pouvoir au peuple !, et des étudiants, dont certains portaient un gilet jaune en signe de solidarité avec les « gilets jaunes » français, ont défilé dans les rues de manière très pacifiste.
Tous unis pour dénoncer la dureté du décret-loi sur l’immigration fortement voulu par le ministre de l’Intérieur et chef de la Ligue, Matteo Salvini.
« Nous sommes ici parce que notre gouvernement a éliminé une certaine typologie de protection humanitaire qui était la plus utilisée pour les immigrés. » Cette assistante sociale italienne souligne la mesure la plus contestée par les organisations qui défendent les droits des migrants. Le permis de séjour humanitaire permettait en effet de protéger des personnes vulnérables, mais ne provenant pas toutes de pays en guerre.
Arrivé en 2016 Tamara, Guinéen âgé de 20 ans, s’inquiète de sa situation et des risques qu’il encourt. « Je demande à Salvini de penser à nous, qu’on puisse s’intégrer en Italie. Deux ans dans ce pays et pas de papiers, vraiment, ce n’est pas normal », lance-t-il.
A l’image de ce jeune Africain, ce que demandent les migrants présents sur le sol italien, c’est avant tout de pouvoir vivre hors de la clandestinité.
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