Brexit: passe d'armes au Parlement entre Jeremy Corbyn et Theresa May

La cheffe du gouvernement britannique a affronté lors de sa dernière séance de questions de l’année à la Chambre des Communes, des députés extrêmement remontés depuis sa décision de repousser à janvier leur vote sur l’accord de Brexit, initialement prévu le 11 décembre, pour éviter d’essuyer un échec annoncé. Comme prévu, cette dernière passe d’arme s’est avérée haute en couleur.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Malgré une atmosphère surchauffée, Theresa May et son principal adversaire travailliste Jeremy Corbyn, ont d’abord tenu à s’adresser leurs meilleurs vœux. Mais après les « Merry Christmas and Happy New Year » de rigueur, l’esprit de Noël s’est vite évaporé face à la question brûlante du Brexit.

Chose rarissime, les insultes ont même fusé. « Quelle idiote », n’a pu s’empêcher de murmurer entre ses dents Jeremy Corbyn à l’encontre de la Première ministre qui venait de se moquer de lui. L’incident a provoqué un véritable tollé et de nombreux députés conservateurs furibonds ont d’emblée exigé des excuses.

« Manoeuvre cynique »

Un peu plus tôt, un chef du Labour hors de lui, avait accusé Theresa May de chercher à gagner du temps en repoussant le vote sur son accord de retrait à la mi-janvier : une « manœuvre cynique », destinée selon Jeremy Corbyn à forcer la main aux députés pour qu’ils approuvent l’accord sur le Brexit en agitant de plus en plus la menace d’un « no deal », une sortie sans accord.

De nombreux parlementaires de tout bord ont eux aussi crié au chantage et dénoncé un gâchis financier face aux 5 milliards d’euros débloqués pour parer à toute sortie brutale de l’Union européenne. Les parlementaires ont à maintes reprises assuré qu’ils ne permettraient jamais une sortie sans accord et demandent au gouvernement de les laisser voter sur une série d’alternatives pour tenter de trouver un consensus et ainsi sortir au plus vite de l’impasse.

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