Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
En appelant à un nouveau référendum, Tony Blair « est en train de saper » les discussions sur le Brexit et ses commentaires sont « une insulte à la fonction qu’il a par le passé occupée ». C’est par cette réponse exagérément cinglante que Theresa May a tenté de couper court à tout élan vers un nouveau vote populaire.
Discussions en coulisses
Mais, en réalité, deux de ses plus proches alliés, son bras droit David Lidington ainsi que son chef de cabinet Gavin Barwell ont tenu en coulisses ces deux dernières semaines une série d’entretiens avec des députés travaillistes et des têtes de file de la campagne pour un second référendum pour discuter de cette possibilité.
Selon le Sunday Times, plusieurs ministres voudraient proposer aux électeurs le choix entre l’accord de retrait négocié par Theresa May ou une sortie sans accord et laisseraient ensuite le soin au Parlement d’inclure dans la question du référendum l’option de rester dans l’UE.
Colère des « brexiters »
Mais cette tactique a accru la colère des ministres « brexiters » radicaux qui militent pour un Brexit sans accord et ne veulent pas entendre parler d’un nouveau référendum. Ils sont soutenus en cela par Theresa May qui répète depuis des mois qu’il n’en est pas question.
Néanmoins, ce refus catégorique émane d’une dirigeante affaiblie et qui est revenue tant de fois sur sa parole que sa crédibilité est désormais proche de zéro.