Le sort des ressortissants britanniques dans l'Union européenne est suspendu aux conditions de sortie du Royaume-Uni. En cas de « No deal », la Commission européenne invite les 27 à adopter une « approche généreuse ». En clair, ils devraient continuer à considérer comme des résidents légaux tous ceux qui étaient installés avant la date du retrait.
A une condition tout de même, que Londres rende la pareille. Une réciprocité requise également dans le secteur aérien. Pour éviter l'interruption totale du trafic, Bruxelles propose de garantir temporairement la prestation de certains services et la validité de certaines licences de sécurité. Quant aux transports routiers, la Commission souhaite que les sociétés britanniques puissent continuer à acheminer des marchandises pendant neuf mois dans l'UE. Mais elle prévient, les 27 doivent être prêt à appliquer le code des douanes de l'Union.
Autre secteur où l'on craint des turbulences : la finance. Avec ce train de mesures, la continuité de certaines transactions seraient garanties pendant 12 mois.
Mais, ces mesures ne sont pas encore applicables. Le Parlement et le Conseil européens doivent encore les approuver. Quoiqu'il en soit, Bruxelles prévient déjà, ces mesures d'urgence ne seront pas aussi avantageuses qu'un accord sur le Brexit.
De son côté, Londres s'organise également. Mardi, les autorités britanniques ont annoncé la possibilité de mobiliser 3 500 militaires pour soutenir les services gouvernementaux. Une enveloppe de 2,2 milliards d'euros doit aussi permettre de recruter du personnel pour étoffer les rangs de la police des frontières et des douanes.