Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
La nouvelle a pris la forme d'un tweet de trois lignes dimanche midi, émanant de Démocratie en Europe, un petit parti de la gauche allemande : 20 candidats, 10 femmes et 10 hommes, Varoufakis en tête de liste.
Pour ce petit parti quasi inconnu, à mi-chemin entre les Verts et les néo-communistes de Die Linke, la candidature de l'ex-pop-star de la politique est un atout inespéré. Que Varoufakis se présente sur une liste allemande ne manque pas de piquant. L'ancien ministre s'était livré au cours de ses cinq mois passés au sein du ministère des Finances à Athènes à une véritable joute oratoire avec son homologue allemand de l'époque, Wolfgang Schäuble, qualifié de « maître de discipline » de la Zone euro.
« Ce que vous faites avec la Grèce a un nom, c'est du terrorisme », apostrophait-il ses collègues européens à l'heure des plans de sauvetage de l'euro. Varoufakis retourné à la vie civile avait repris ses fonctions de professeur d'économie dans des universités grecques, américaines et britanniques.