Avec notre correspondant à Athènes, Charlotte Stiévenard
Le petit théâtre d'Ilisia est plein à craquer. C'est la fin de cette journée de présentation du parti de Yanis Varoufakis. Il explique que Mera25 a un but en particulier : « Nous sommes une large alliance de démocrates de gauche, de l'écologie, du libéralisme et du féminisme avec pour base commune la décision de mettre fin à la colonisation par la dette en Grèce. »
Un parti d'opposition à l'austérité donc, avec un objectif plus large que la Grèce. Mera25 fait partie du mouvement européen Diem25, créé lui aussi à l'initiative de Yanis Varoufakis et qui doit présenter la première liste transnationale aux prochaines élections européennes : « Ce n'est pas nous qui allons proposer la dissolution de l'Europe. Nous nous préparons simplement à nous battre main dans la main avec les démocrates de toute l'Europe. Soit l'Union européenne sera dissolue, soit nous y arriverons et nous serons sauvés. »
Pendant son discours, l'ancien ministre grec des Finances a reproché à plusieurs reprises au Premier ministre Alexis Tsipras d'avoir signé un troisième mémorandum avec les créanciers du pays. Alors que beaucoup reprochent à Yanis Varoufakis d'avoir fait durer les négociations trop longtemps, il affirme que si cela avait été lui, il n'aurait pas plié.