A Berlin, Laurent Wauquiez «admiratif» de la chancelière Merkel

Il s'agissait de la première rencontre depuis l'élection du Français à la tête du parti français en décembre dernier. Elle avait pour but de renforcer la carrure internationale de Laurent Wauquiez. Au-dela des discussions entre partis de la même famille politique, on a parlé Europe lors de cette rencontre à quelques mois des élections européennes de mai prochain.

Avec notre correspondant à Berlin,  Pascal Thibaut

Un responsable du parti d'opposition polonais plateforme civique sort du bureau d'Angela Merkel au siège de la CDU. Laurent Wauquiez y rentre pour trois quarts d'heure d'entretien entièrement en allemand.

« La chancelière est en attente d'une diversité de coopération côté français. Le fait que dans ce moment, elle ait souhaité pouvoir rencontrer le président des Républicains pour pouvoir travailler ensemble sur les enjeux des élections européennes, c'est évidemment un signal qu'elle envoie », explique Laurent Wauquiez..

Ce dernier a profité de cette rencontre avec la chancelière pour critiquer  indirectement Emmanuel Macron. Le président des Républicains reproche sans le citer au président français de diviser l'Europe et se veut au contraire, comme Angela Merkel, une personnalité de rassemblement. « Le principal danger aujourd'hui, c'est d'ériger une Europe contre une autre. Et la démarche d'Angela Merkel est la même. Ce débat-là ne se résume pas à ce que voudraient nous faire croire certains progressistes contre populistes. »

Laurent Wauquiez a répété qu'il voulait parler aussi bien avec la chancelière qu'avec le Hongrois Viktor Orban, l'anti-Merkel sur les questions migratoires.

« Vous savez, je suis très admiratif du chemin qu'a fait la chancelière et qui au fond, par rapport à ce qui s'était passé au plein coeur de la crise migratoire a été capable de dire - ce qui pour un dirigeant est toujours difficile : "il y a des erreurs qui ont été faites et on doit les corriger. J'aimerais parfois que la même lucidité se fasse en France. »

Oubliée donc la petite phrase du mois de février lorsque Laurent Wauquiez avait déclaré à propos d'Angela Merkel : « Pour lui trouver du charisme, il faut vraiment se lever de bonne heure. »

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