Avec notre correspondant à Kiev, Sébastien Gobert
Depuis l'Ukraine, les Français sont souvent dénoncés comme très russophiles et complaisants vis-à-vis de la politique de Vladimir Poutine. A savoir, l'annexion de la Crimée et le lancement d'une guerre dans l'est du pays qui dure depuis 2014.
Cette décision de justice ne va pas arranger cette appréciation, même si en l'état, le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence s'est basé sur le respect du droit associatif et non sur des considérations politiques.
Le Centre de représentation de la république non reconnue, piloté par un ancien élu d'extrême-droite à Marseille, peut donc continuer à fonctionner, comme d'autres associations en Italie, en Grèce et en Autriche.
A Kiev, le ministère des Affaires étrangères tarde à adopter une position officielle. Ses partenaires français au Quai d'Orsay pourraient éventuellement faire appel de la décision. Celle-ci n'implique en rien la reconnaissance de la république autoproclamée par la France. Mais le symbole arrive à point nommé à Donetsk, en pleine incertitude après l'assassinat de son chef autoproclamé Alexander Zakharchenko, le 31 août.