Avec notre bureau de Bruxelles,
La nomination de Martin Selmayr le 21 février dernier au poste de secrétaire général de la Commission européenne a été vue par les uns comme du favoritisme, voire du népotisme, et par les autres comme une décision hâtive. La personnalité de l’intéressé, qui préfère susciter l’efficacité plutôt que la sympathie, est peut-être pour quelque chose dans les remous que sa nomination avait provoqués dans le Landerneau européen.
La médiatrice de l’Union européenne a mené une enquête approfondie et en a conclu qu’il n’y avait pas lieu de remettre en cause la nomination de Martin Selmayr mais que la Commission avait tordu le bras aux règles. Selon Emily O’Reilly, c’est tout bonnement un acte de mauvaise administration. Pour elle, il faut mettre en place de nouvelles procédures impliquant des personnalités extérieures pour les futures nominations à un poste aussi important.
La commission maintient la posture adoptée il y a six mois, à savoir une autojustification maladroite. Et du côté du Parlement européen, les verts estiment que cette nomination contestée ne peut que faire reculer la confiance des citoyens en l’UE à quelques mois des élections européennes.