« L'océan est un élément vital de la biosphère et un élément important pour l'économie mondiale », a souligné Yngve Slyngstad, le patron du fonds qui pèse 8 660 milliards de couronnes, c'est-à-dire environ 890 milliards d'euros. « Nous attendons des entreprises qu'elles gèrent les défis et opportunités liés à une utilisation durable des océans », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Poids lourd de la finance mondiale, le fonds a publié un document dans lequel il énonce ses attentes dans ce domaine à l'égard des quelque 9 000 entreprises dans lesquelles il est investi. Il les enjoint notamment d'intégrer cette thématique dans leur stratégie, appelant par exemple les producteurs de plastique à envisager une transition vers une « économie circulaire », économe en matières premières et les armements de pêche à intégrer des projections sur les stocks futurs.
Des exigences vertueuses, des considérations financières
Ces attentes s'adressent aux entreprises actives en mer (transport maritime, pêche, aquaculture) mais aussi à celles basées à terre et qui peuvent avoir un effet sur les océans (distribution, industrie plastique, agriculture), précise le fonds.Celui-ci a déjà dans le passé fait connaître ses exigences dans d'autres domaines, la gestion de l'eau, la lutte anti-corruption, les droits de l'Homme ou encore la transparence fiscale, jugeant que de mauvaises pratiques en la matière pouvaient nuire à la rentabilité des entreprises.
Jeudi dernier, le fonds a également publié un document dans lequel il examine sa contribution aux objectifs de développement durable de l'ONU. « Notre contribution la plus importante est de renforcer la gouvernance, d'améliorer les performances et de promouvoir des pratiques d'affaires compatibles avec le développement durable », a affirmé M. Slyngstad.
À côté de ses exigences vertueuses dictées par des considérations purement financières, le fonds obéit à un ensemble de règles éthiques qui lui interdisent notamment d'investir dans les sociétés coupables de violations graves des droits de l'Homme, celles qui fabriquent des armes nucléaires ou « particulièrement inhumaines », ou dans les secteurs du charbon et du tabac.
(avec AFP)
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