Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
« Les menaces sont inacceptables » a martelé le commissaire européen à la migration, Dimitris Avramopoulos. Le ton est sec, peu habituel de la part des membres de l'exécutif bruxellois. Mais l'agacement est palpable dans les couloirs des institutions européennes.
L'Europe veut avancer vers une solution structurelle et ne plus devoir gérer les bateaux les uns après les autres. A Bruxelles, on n'a guère apprécié les menaces et les ultimatums venus de Rome.
Les hommes forts du gouvernement italien ne cessent de répéter ces derniers jours que l'Italie allait revoir sa contribution au budget européen à la baisse faute de solidarité européenne dans l'accueil des migrants.
« Attaquer l'UE revient à se tirer une balle dans le pied » insiste le Commissaire européen à la Migration. Et de poursuivre : « Tous les pays membres sont tenus de respecter les obligations qui découlent de leur appartenance à l'UE ».
Comprenez : approvisionner le budget communautaire. La Commission européenne rappelle enfin que l'Italie a versé 13 milliards d'euros au budget européen en 2017, et non 20 milliards comme annoncé par les autorités italiennes.