Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Matteo Salvini est déterminé à ne pas laisser débarquer les 150 migrants désormais en attente sur le navire Diciotti. « Personne ne débarquera en Italie sans mon autorisation », a réitéré le ministre italien de l'Intérieur ce jeudi 23 août matin à la radio, assurant refuser que l'Italie ne devienne « un camp de réfugiés » pour le compte du reste de l'Europe. Le navire a accosté lundi soir à Catane, en Sicile, mais les migrants sont retenus à l'intérieur. Matteo Salvini demande à l'Europe de réagir.
Un scénario qui se répète depuis des semaines. Les 28 Etats membres devaient se voir le 20 septembre en Autriche pour évoquer ces problématiques et la politique migratoire. Une pré-rencontre aura donc lieu ce vendredi : 12 pays seront représentés à un haut niveau, indique une porte-parole de la Commission. Ceux notamment qui se sont récemment proposés pour accueillir des migrants seront là.
« Une priorité humanitaire »
Tout le monde a été invité, précise un autre porte-parole. Mais c'est donc moins de la moitié des Etats membres de l'Union qui ont répondu présents. Seront évoquées lors de cette réunion les options proposées lors du dernier sommet européen : les centres de débarquement régionaux notamment.
« C'est une priorité humanitaire, nous cherchons toujours une solution », a expliqué un représentant de l'exécutif européen. La Commission rappelle aussi qu'elle a mobilisé un total de plus de 200 millions d'euros d'aide d'urgence pour soutenir la gestion des migrations en Italie.
Ce jeudi 23 août au soir, le Vice-président du Conseil et ministre du Travail et du Développement économique, Luigi Di Maio, a lancé un ultimatum à Bruxelles, la veille de la réunion à Bruxelles. Le chef du Mouvement 5 étoiles, qui gouverne avec la Ligue de matteo Salvini, menace de ne pas voter la loi de Budget prévoyant un financement à l'UE si aucune décision n'est prise sur le Diciotti.