Après plus d’une journée d'errance, huit femmes et enfants ont été emmenés – pour des raisons médicales – à Lampedusa par une vedette des garde-côtes italiens, samedi 14 juillet. Deux bâtiments militaires, l'un de Frontex et l'autre des douanes italiennes ont pris en charge les 442 migrants restants à bord du bateau parti de Zouara.
Ils se dirigeraient vers le sud de la Sicile, mais le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini de la Ligue du Nord (extrême-droite), refuse de les laisser débarquer et insiste pour qu'ils retournent vers Malte, voire la Libye. « On a déjà donné, compris ? » a-t-il écrit sur Twitter, en référence à l'arrivée de 67 migrants à Trapani, ce vendredi, suite à l'intervention en ce sens du Président de la République, Sergio Matarella.
Vendredi 13 juillet, de vifs échanges avaient déjà opposé Rome et La Valette au sujet du sort du bateau en bois repéré à l'aube dans la zone d'intervention de secours maltaise. Faute d'intervention des autorités maltaises, le ministre italien de l'Intérieur avait demandé à La Valette de les prendre en charge. Sauf que Malte lui a répondu que le bateau se trouvait à proximité de l'île italienne de Lampedusa et que les migrants à bord souhaitaient poursuivre leur route.
Selon le dernier bilan des ONG Médecins sans Frontières et SOS Méditerranée, plus de 600 personnes sont mortes en tentant de traverser la méditerranée en quatre semaines, soit autant que sur les cinq premiers mois de l'année.