Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Dans le port de Catane, le quai où le navire des garde-côtes italiens a accosté, il y a foule. On y voit des policiers et carabiniers en arme, chargés de surveiller les mouvements à bord du Diciotti sur lequel se trouvent les 177 migrants secourus dans la nuit du 15 au 16 août.
Officiellement, les autorités parlent d’« escale technique ». Autrement dit, le patrouilleur militaire qui a été nettoyé, réapprovisionné en vivres, médicaments et carburant, pourrait repartir vers on ne sait quelle destination.
L'odyssée n'est pas terminée
Le feu vert pour accoster a été donné par le ministre 5 étoiles des Transports, Danilo Toninelli, en fin de journée, lundi 20 août. Mais comme il l’avait fait pour le navire Aquarius en juillet, Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur et chef de la Ligue, exige d’obtenir une garantie de répartition des migrants dans d’autres pays européens pour les laisser descendre du navire.
Les négociations menées par Bruxelles depuis plus de 48 heures, suite à la demande du chef de la diplomatie italienne, se révèlent complexes. Pour sa part, la représentante en Italie du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), Carlotta Sami, rappelle que les adultes et les mineurs à bord du Diciotti ont subi des abus et tortures en Libye et ont le droit à demander l’asile.
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