Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
La thèse retenue par les autorités espagnoles et aussi par les policiers catalans, les Mossos d'Esquadra, est que l’agresseur d’origine algérienne a commis « un acte terroriste ». Le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, un ancien juge, n’hésite pas à parler d’attentat. Et ce dans un contexte particulier, puisqu'on vient de commémorer le triste premier anniversaire du massacre jihadiste de la Rambla de Barcelone, qui avait fait 16 morts le 17 août 2017.
Certains enquêteurs pensent même que l'assaillant pourrait être lié de près ou de loin au commando de jeunes maghrébins qui avait commis cette tuerie. Mais d’autres sources affirment que l’affaire présente n’a pas grand-chose à voir. L'agresseur est certes entré dans le commissariat des Mossos d'Esquadra avec l’intention de tuer, mais cela pourrait être lié à une réaction de colère.
Sa compagne, une Espagnole mère de deux enfants d’un précédent mariage et récemment convertie à l’islam, voulait se séparer de lui et il ne l’aurait pas supporté. Reste à comprendre en tout cas pourquoi il s’en est pris aux policiers de ce commissariat, situé à seulement 150 mètres de son domicile.