Avec notre correspondante à Barcelone, Elise Gazengel
Dans le dossier d’instruction, on apprend notamment que trois membres de la cellule jihadiste se sont rendus à Paris le 12 août 2017, cinq jours avant l'attentat de Barcelone.
De leur voyage ressortent 48 clichés pris aux abords de la Tour Eiffel en une vingtaine de minutes. Mais aussi des vidéos dont une montrant une camionnette mal garée près de l’entrée du monument parisien, ou une autre dans laquelle l’un d’entre eux annonce leur projet d’attentat et conclut : « Si dieu le veut, nous irons jusqu'à Paris ».
Outre la France, la Belgique est un pays longuement évoqué dans l’instruction. L’imam Es Satty, le leader de la cellule avait vécu entre 2015 et 2016 en banlieue de Bruxelles. On découvre également qu'en décembre 2016, plusieurs autres terroristes ont séjourné dans la capitale belge sans que le motif de ce voyage ne soit éclairci par l’enquête.
Interrogé sur le sujet, Miguel Angel Carballo, numéro 2 du parquet de l’Audience Nationale a déclaré qu’il n’écarte aucune hypothèse, mais assure que les terroristes n'auraient reçu aucune aide de l’étranger.
■ L'hommage aux victimes sur les Ramblas
Un an, jour pour jour, après les attentats, le silence est de nouveau imposé sur les Ramblas de Barcelone. Seul le bruit de l’hélicoptère de la police et des applaudissements des touristes et voisins venus rendre hommage aux victimes se faisait entendre ce vendredi matin lors de l’offrande de fleurs au centre de l’artère de la capitale catalane.
Emu, un public de toutes nationalités et de tous les âges avait tenu à soutenir les familles des 16 victimes du 17 août 2017, souvent venues d’autres pays.
Lors du second hommage, sur la place de Catalogne cette fois, la présence des politiques, et notamment du roi d’Espagne, a quelque peu entaché ce recueillement. De petites altercations entre militants indépendantistes et autres unionistes, tous munis de drapeaux, se sont immiscés entre deux chants et poèmes récités sur la scène. Une polémique que les familles des victimes avaient pourtant demandé d’éviter aujourd’hui à tout prix pour laisser, le temps d’une matinée, la politique de côté.