Attentats en Catalogne: à Diegem, on se souvient du passage de l’imam Es Satty

L'enquête sur les attentats en Espagne se poursuit. La police continue de retracer, également à l'étranger, le parcours de leurs auteurs. En Suisse, à Paris, mais aussi en Belgique. Vilvorde est la commune d'où sont partis des dizaines de combattants belges pour la Syrie en 2014. L'imam, accusé d'être le cerveau des attaques en Catalogne, Abdelbaki Es Satty, d'origine marocaine, a tenté de trouver du travail dans sa périphérie, à Diegem en 2016. Les autorités s'interrogent aujourd'hui : que faisait cet homme en Belgique ?

Avec notre envoyée spéciale à Diegem, Laxmi Lota

Périphérie nord de Bruxelles. C'est à Diegem, petite commune proche de Vilvorde, que l'imam de Ripoll a postulé début 2016. La discrète mosquée se trouve dans une ruelle, non loin de l'église.

A l'époque, il manque un imam, Abdelbaki Es Satty se présente pour le poste mais très vite, il suscite la méfiance. Jean-Pierre de Groef, bourgmestre de Diegem : « Comme il parlait seulement l’espagnol, le président des mosquées trouvait ça un peu bizarre. Puisqu’il ne pouvait pas présenter une attestation de son passé, on a refusé qu’il vienne encore depuis lors, on ne l’a plus jamais revu. »

Entre janvier et mars 2016, Abdelbaki Es Satty a toutefois prêché dans la mosquée, pour un test.

« On a été très surpris »

Seul le passage des avions trouble le calme de Diegem. Le bourgmestre ne voit pas du tout sa commune comme une base arrière du jihadisme : « A Diegem, on n’a personne qui est sur la liste Ocam donc on a été très surpris, qu’est-ce qu’il est venu faire ici ? »

Plusieurs billets d'avion pour Bruxelles ont été retrouvés dans les affaires de l'imam en Espagne. C'est la police judiciaire fédérale d'Anvers qui mène l'enquête sur le parcours du suspect en Belgique.

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