Avec notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche
Vladimir Poutine avait exprimé son désaccord avec l’actuel projet de loi tout en soulignant la nécessité de réformer. Une précaution qui ne l’a pas empêché de dévisser dans les sondages. Une tendance notable dans la mesure où le président est habituellement épargné par la défiance suscitée par l’exécutif.
A la Douma, le texte provoque des remous. Le Parti communiste, qui incarne d’ordinaire une opposition peu contrariante, s’y est opposé. Mais surtout, des membres de la majorité ne se sont pas pliés à la discipline de parti, rechignant à s’associer à une réforme rejetée aussi massivement.
Le secrétaire adjoint de Russie Unie, Sergueï Jelezniak, n’a pas pris part au vote. L’élu a été poussé à la démission cette semaine. La députée Natalia Poklonskaïa a, quant à elle, voté contre. Parce qu’elle incarne le retour de la Crimée dans le giron russe, l’élue semble pour le moment échapper à la sanction.
La deuxième lecture du texte a été reportée à fin septembre. Selon le journal Vedomosti, le Kremlin craint que la réforme plombe les résultats des candidats de Russie Unie aux élections régionales d’automne.