Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Depuis le début de la campagne Recep Tayyip Erdogan tient chaque jour un meeting, parfois même deux. Mais celui de Diyarbakir est particulier, car c'est le premier grand déplacement électoral du président turc dans le sud-est à majorité kurde.
L’objectif est de faire une démonstration de force avec des milliers de partisans réunis, ce qui est facile à organiser avec la machine de guerre électorale de son parti. Les choses sont cependant un peu plus compliquées dans la réalité. L'AKP qui attirait auparavant une partie de l'électorat kurde conservateur est aujourd'hui décrédibilisé par la rupture du cessez-le-feu avec le PKK, la mise sous tutelle des grandes villes à majorité kurde ou encore l'intervention à Afrin.
Cette opération séduction sera donc difficile pour le président turc. Pas évident qu'un grand rassemblement soit suffisant à peine trois petites semaines avant le jour du scrutin.