« Nous devons faire preuve de respect à l'égard de l'Italie », a déclaré Jean-Claude Juncker aux journaux du groupe de presse Funke Mediengruppe, au lendemain de la prestation de serment du gouvernement formé par la Ligue et le Mouvement Cinq Étoiles.
Cette configuration inédite sera dirigée par Giuseppe Conte, un juriste complètement novice en politique qui devra appliquer le programme anti-austérité et sécuritaire sur lequel les deux partis s'étaient accordés il y a près de deux semaines.
L’exemple de la Grèce
Interrogé sur la dette énorme de l'Italie, le président de la Commission a affirmé n'être « pas du tout partisande faire la leçon à Rome. Cela a été trop fait à l'égard de la Grèce, notamment par les pays germanophones », comme par exemple l'Allemagne, au moment de la crise grecque.
Il a appelé à ne pas reproduire les erreurs commises avec Athènes, notamment lorsque le Premier ministre Alexis Tsipras, chef de file de la formation de gauche radicale Syriza, est arrivé au pouvoir, début 2015.
« Je plaide pour une manière sereine d'agir »
« La dignité du peuple grec a été foulée aux pieds. Cela ne doit pas se répéter à présent avec l'Italie », a insisté le président de la Commission européenne. « Je plaide pour une manière sereine d'agir. Je ne souhaite absolument pas m'immiscer dans des questions de politique intérieure italienne ».
(avec AFP)