C'est un novice en politique qui s'apprête à prendre les rênes du ministère de l'Economie et des Finances italien. A 69 ans, Giovanni Tria, est actuellement président de l'Ecole nationale d'administration italienne et professeur d'économie politique à l'université romaine de Tor Vergata.
Ses idées sont proches de la Ligue en matière fiscale. Il est favorable à la «flat tax», proposée par le gouvernement c’est-à-dire à une baisse d'impôt. Il est aussi en faveur d'une simplification fiscale, mais il est résolument opposé à la sortie de l'Italie de la zone euro.
Il estime toutefois que l'UE et la monnaie unique sont fragiles et précaires et qu'elles doivent être renforcées. Etre pro-européen était une condition sine qua non à sa nomination. Le chef de l'Etat italien s'était opposé à la nomination à ce poste de l'économiste de 81 ans Paolo Savona, un anti-européen et germanophobe qui considère l'euro comme "une prison allemande.
La désignation de cet auteur d’un Guide pratique pour sortir de l’euro risquait de miner la crédibilité de l’Italie sur les marchés financiers. Le choix de Giovanni Tria devrait donc les rassurer.