« Il n'y a aucun doute que le gouvernement britannique a sciemment choisi de saper les relations russo-britanniques », a déclaré M. Lavrov à Tokyo, à l'issue d'une rencontre avec son homologue japonais Taro Kono. « Si cette tendance se poursuit sous la forme de nouvelles initiatives anti-russes, personne n'a bien sûr abandonné le principe de réciprocité. »
M. Lavrov a appelé le gouvernement britannique à réagir avec « calme » à l'empoisonnement de l'ancien espion Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, à Salisbury (sud-ouest de l'Angleterre) le 4 mars.
« Nous avons émis l'espoir que nos amis japonais ont essayé avec leurs contacts britanniques de clarifier au moins deux points », a poursuivi M. Lavrov. « Premièrement: où sont Skripal et sa fille ? Deuxièmement : pourquoi les responsables de Scotland Yard ont-ils dit que l'enquête durerait des mois et dans le même temps le gouvernement britannique a-t-il déjà donné son verdict, sans attendre la décision d'un tribunal ? ».
Londres considère que la Russie a commandité cette attaque commise au moyen d'un agent neurotoxique de la famille des « Novitchok », fabriqué selon les Occidentaux par son complexe militaire. Neil Basu, le nouveau chef de l'antiterrorisme britannique, a indiqué que l'enquête pourrait prendre « des semaines, voire des mois ».
(avec AFP)