Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Annissa el-Jabri
Les eurodéputés enchainent des interventions et tour à tour détaillent leurs doutes, se prêtant à un drôle d’exercice dans l’hémicycle strasbourgeois : encourager sans trop promettre.
Le président de la Commission européenne lui-même avertit les candidats Jean-Claude Juncker. « Il est faux d'affirmer que moi ou la Commission avons dit que d'ici 2025 l'adhésion de la Serbie et du Monténégro doit être réglée. C'est une date indicative. »
La Serbie avec le Kosovo mais aussi la Macédoine avec la Grèce, ces pays doivent avant tout régler leurs problèmes avec leurs voisins estime Bruxelles. Un des points clés dans une longue liste...
« Ces pays doivent s’attaquer de toute urgence à des sujets clés à commencer par l'Etat de droit, les droits fondamentaux, la lutte contre la corruption et le crime organisé, avance Johannes Hahn le Commissaire européen à l’élargissement. Il faut aussi des réformes économiques pour lutter contre le chômage de masse. »
Des dossiers tous aussi compliqués les uns que les autres, mais au fond, à Strasbourg comme à Bruxelles, on est très loin d’envisager sérieusement de donner un nouveau ticket d’entrée dans le club européen. Parler de stratégie d’adhésion est surtout un moyen de proposer un strapontin et de tenter de garder ces pays fragiles dans le giron de l’influence européenne.