Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Avec des milliers d'autres à travers le pays, vous avez cessé le travail ici, chez Daimler, parce que les employeurs ont besoin qu'on les bouscule pour qu'ils bougent enfin. »
Il est 9 heures ce matin devant l'usine Daimler de Berlin Marienfelde. Klaus Abel, le patron de l'IG Metall à Berlin salue ses collègues et dénonce comme d'autres la position du patronat. Dans cette branche qui se porte bien, les salariés veulent une augmentation sensible. L'IG Metall réclame 6%.
« Nous voulons aussi profiter des profits de l'entreprise qui sinon [iront] seulement à la direction, dénonce un ouvrier. Il nous faut au moins 4% d'augmentation, 4.5% ça serait bien. »
Semaine de 28h
Deuxième exigence d'IG Metall : la possibilité de réduire la durée hebdomadaire de travail de 35 à 28 heures pendant au plus deux ans avec une compensation salariale si des raisons familiales sont avancées.
« J'ai dû réduire ma durée de travail pour m'occuper de ma mère âgée, explique un autre manifestant. J'ai travaillé à temps partiel durant six mois. Ça a été mais je n'ai pas reçu de compensation pour ma perte de salaires. Ça peut encore aller pour six mois mais au-delà je n'y serais pas arrivé financièrement. »
Les employeurs ont échoué à faire interdire ces grèves de 24 heures par la justice. Un nouveau round de négociations doit commencer lundi.