Dans un communiqué, la Cour constitutionnelle espagnole fait savoir qu’elle a décidé à l'unanimité de suspendre l'investiture de Carles Puigdemont « sauf s'il se présente en personne au Parlement, muni d'une autorisation judiciaire préalable ».
La session d'investiture est prévue mardi devant le Parlement à Barcelone, mais les magistrats considèrent indispensable que Carles Puigdemont soit « présent en personne devant la chambre, et qu'il obtienne à cet effet l'autorisation préalable du juge en charge des poursuites pénales » pour rébellion et sédition le visant.
Carles Puigdemont souhaitait se faire investir par vidéoconférence, ou en se faisant représenter par un autre député. Mais là aussi, la Cour estime que « le débat et le vote d'investiture (...) ne pourront pas être célébrés via des moyens télématiques ou par procuration à un autre parlementaire ».
Les magistrats avertissent par ailleurs les autres membres du Parlement catalan « de leurs responsabilités, y compris pénales, en cas de désobéissance à cette suspension ». Néanmoins, le tribunal s'accorde un délai de dix jours pour décider d'accepter ou non le recours déposé vendredi par le gouvernement espagnol, qui visait à faire annuler la nomination de Puigdemont comme candidat à la présidence régionale.
Dans l'intervalle, la Cour examinera le recours présenté par les députés du parti de Carles Puigdemont, Ensemble pour la Catalogne, en riposte à celui du gouvernement. Les magistrats expliquent qu'ils accepteront d'entendre les arguments des députés, « y compris Carles Puigdemont ».
(Avec AFP)