Le nouveau texte qui doit améliorer le traité du Touquet est censé permettre de gérer mieux et plus vite certaines demandes de migrants désireux de gagner l’Angleterre. Il se concentre sur les mineurs non accompagnés, coincés en France et pouvant prétendre à l’asile en Grande-Bretagne.
Certains, dont les proches résident déjà au Royaume-Uni, peuvent, en théorie, bénéficier de mesures de regroupement familial. L’objectif est de réduire le temps d’examen de ces demandes à quelques jours, c’est en tout cas le vœu de l’Elysée.
Le nouveau traité est destiné à compléter, sans les remplacer, les accords du Touquet, mis en œuvre il y a 14 ans. Ces accords sont régulièrement critiqués par les élus français. Ils ont de fait déplacé la frontière britannique à Calais en en faisant une ville symbole de la crise migratoire.
Avec une diminution de la fréquentation touristique, les commerçants se plaignent d’une baisse de leur chiffre d’affaires pouvant aller jusqu’à 50 %. Le Royaume-Uni est prié de mettre la main à la poche. Reste à savoir s’il fera preuve de bonne volonté. Jusque-là, la participation britannique s’est limitée à financer des dispositifs de sécurité pour empêcher les migrants d’entrer dans le tunnel sous la Manche. Côté français, on dit s’attendre à une contribution « importante » du Royaume-Uni, mais sans chiffre précis, pour le développement économique de la région de Calais.