Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Ils se veulent prudemment optimistes et veulent aller vite, après l'échec de l'automne. D'ici vendredi, les 14 groupes de travail et les 39 participants veulent se mettre d'accord sur de grandes lignes directrices et des projets centraux. C'est sur cette base, ensuite, que les instances dirigeantes des partis décideront si des négociations plus détaillées peuvent avoir lieu, avant d'éventuellement déboucher sur un contrat de gouvernement pour la législature.
Pour les sociaux-démocrates, la barre est placée plus haut que pour les chrétiens-démocrates d'Angela Merkel et ses alliés bavarois de la CSU. Un congrès extraordinaire du SPD, dans deux semaines, devra décider si les sociaux-démocrates entament ou non des négociations en bonne et due forme. La rencontre ne sera pas une formalité, car la base ne voit pas d'un bon œil une nouvelle grande coalition après l'échec historique du parti en septembre.
Pour les conservateurs, un accord avec le SPD est la dernière chance pour éviter de nouvelles élections dont personne ne veut, Angela Merkel excluant un gouvernement minoritaire devant pour chaque vote trouver une majorité au Parlement. Les conservateurs sont conscients qu'ils devront faire des compromis pour amadouer le SPD et sa base. Mais les divergences sont nombreuses, qu'il s'agisse de l'Europe, des baisses d'impôts ou du regroupement familial pour les réfugiés.
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