Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan
Le 23 novembre 2017, la Chambre des communes d’Ottawa décidait de donner son feu vert aux fabricants d’armes canadiens, qui sont désormais autorisés à vendre des armes à l’armée ukrainienne. Mais c’est seulement hier, jeudi 14 décembre, que le gouvernement a rendu cette décision publique.
Il aura fallu deux ans de discussions au plus haut sommet de l’Etat canadien ppour aboutir à ce résultat. A Kiev, on considère cette décision comme une grande victoire diplomatique : Il faut dire que le Canada, qui abrite une large diaspora ukrainienne, est le principal allié de l’Ukraine dans la communauté internationale.
Ottawa est à la manoeuvre
Sur ce dossier très sensible, Ottawa a pris l’initiative, mais les Américains pourraient très bientôt embrayer à leur tour. En effet, en novembre, le Pentagone a élaboré un plan de livraisons d’armes et de missiles à l’Ukraine, d’une valeur de 47 millions de dollars. Pour que ce plan soit mis en oeuvre, il ne manque plus que la signature de Donald Trump.
Le représentant des Etats-Unis pour l’Ukraine, Kurt Volker, mise sur un rééquilibrage des forces en présence : selon lui, livrer des armes modernes à l’Ukraine ne risque en aucun cas de provoquer une escalade du conflit.