Boris Johnson a commis un nouvel impair en tentant de défendre le cas de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, emprisonnée depuis 18 mois en Iran pour appel à la sédition.
Le chef de la diplomatie britannique avait en effet déclaré devant une commission parlementaire, le 1er novembre, que cette citoyenne irano-britannique de 38 ans formait des journalistes en Iran lors de son arrestation le 3 avril 2016, alimentant les accusations de Téhéran alors que ses proches ont toujours affirmé qu'elle était en vacances pour présenter sa petite fille à ses grands-parents.
Quelques jours après la déclaration de Boris Johnson, la jeune femme a été à nouveau accusée de diffuser de la propagande contre le régime, ce qui pourrait rallonger sa peine de 16 ans. Sous la pression croissante des députés et des médias, Boris Johnson a fini par reconnaître que ses propos « auraient pu être plus clairs » et qu'il était « désolé qu'ils aient été source d'angoisse pour la famille » de la jeune femme.
Le ministre a promis de se rendre en Iran pour tenter d'avoir un entretien avec elle et plaider sa cause auprès du régime iranien. Mais pour de nombreux députés lassés des agissements controversés de Boris Johnson, il s’agit de la bourde de trop. Ils appellent à sa démission : pour eux, il sape la réputation du Royaume-Uni et fragilise encore un peu plus le gouvernement de Theresa May.