Avec notre correspondante à Barcelone, Leticia Farine
Samedi à la mi-journée, Marta Rovira est arrivée sous les applaudissements des militants au siège d'Esquerra Republicana, le parti de la gauche radicale. La secrétaire générale du parti était venue ouvrir le Conseil national du mouvement. Le but de la rencontre : décider ou non de proposer une candidature unitaire avec les différents partis indépendantistes.
Si l'annonce d'une coalition n'était pas encore officielle samedi, l'enjeu du scrutin, lui, était clair. « Nous ne pouvons pas laisser le pays aux mains de partis majoritaires qui n'ont pas la majorité ici. Nous ne pouvons pas laisser le pays à des élites espagnoles qui ne nous représentent pas et qui vont à l'encontre des besoins de nos citoyens et à l'encontre de notre évolution », a-t-elle déclaré.
Pour Albano-Dante Fachin, ancien député de la coalition La Catalogne Ensemble pour le oui et secrétaire général du parti de gauche Podemos-Catalunya, la réponse faite à Madrid doit se faire par tous les partis indépendantistes et par les urnes. « Il faut qu'une chose soit claire : nous devons tous riposter démocratiquement à un Etat qui le 21 décembre doit trembler et qui doit se rendre compte que ce qu'il fait en Catalogne est intolérable. Il serait inadmissible qu'avec des prisonniers politiques sous les verrous les partis privilégient leurs intérêts partisans au lieu de participer à une riposte qui plus que jamais est indispensable », a-t-il insisté.
Les partis indépendantistes ont jusqu'à mardi 7 novembre pour présenter une coalition alors que les listes électorales devront, elles, être présentées dix jours plus tard.