Avec notre correspondant à Prague, Alexis Rosenzweig
Andrej Babis donné vainqueur, seule l’ampleur de son succès reste une inconnue pour les commentateurs pragois. Sa campagne anti-corruption et anti-euro aura peut-être souffert du scandale de fonds européens qu’il aurait indûment perçus et pour lequel il vient d’être mis en examen.
Le milliardaire, parfois comparé à Donald Trump, n’a pas hésité à faire de la surenchère sécuritaire dans ses spots et meetings électoraux.
La concurrence est rude dans le domaine. La plupart des formations politiques rejettent toute idée de quotas de réfugiés dans ce pays qui n’a pas été touché par la crise migratoire et dont l’économie affiche une forme insolente.
Les tractations postélectorales s’annoncent difficiles pour Andrej Babis, qui ne sera peut-être pas en mesure de former une coalition viable, certains partis refusant de gouverner avec lui.
Il pourra en tout cas compter sur le soutien du président de la République, qui sera au centre du jeu et il ne fait guère de doute que le très clivant Milos Zeman va goûter son plaisir.
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