Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Anastasia Becchio
Les mises en garde répétées de Bruxelles n'y ont rien fait. Varsovie, Budapest et Prague continuent de faire la sourde oreille. L'exécutif européen se voit donc contraint d'engager des procédures contre les récalcitrants, explique Dimitris Avramopoulos, le commissaire chargé des migrations.
« Nous avons épuisé tous les moyens durant l'année écoulée. J'ai appelé ces trois Etats membres à remplir leurs engagements. Je vous rappelle que nous avons pris la décision il y a un an et demi à Luxembourg tous ensemble et qu'elle est obligatoire. Le délai est maintenant écoulé ».
Après avoir envoyé une lettre demandant des explications aux mauvais élèves, la Commission européenne peut saisir la Cour de justice de l'UE, voire imposer des sanctions financières.
Pour Dmitris Avramopoulos, il est temps que les pays membres comprennent qu'ils ont aussi un devoir de solidarité. « L'Europe, ce n'est pas seulement pour demander des financements et assurer la sécurité. Tout cela est important bien sûr, mais l'Europe c'est aussi partager des moments difficiles, des défis et des rêves communs. »
Le plan de relocalisations avance péniblement : à ce jour, un peu moins de 21 000 demandeurs d'asile arrivés en Grèce et en Italie ont été accueillis dans d'autres pays membres.