Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Amnesty International s’est rendue dans le camp de Moria, sur l’île de Lesbos. Giorgos Kosmopoulos, spécialiste des questions migratoires pour cette ONG estime qu’il y a urgence :
« Les conditions dans lesquelles vivent ces gens sont cauchemardesques. J’ai discuté avec 4 ou 5 femmes enceintes de 6 à 9 mois qui dorment dans de toutes petites tentes d’été, qui dorment sur le sol pour ainsi dire avec leurs enfants et leurs maris. Beaucoup voyagent même seules », dit-il.
En janvier dernier, réfugiés et migrants dormaient encore dans ces petites tentes sous la neige. A l’automne, l’alerte avait pourtant déjà été lancée. Comme l’année dernière, Yannis Mouzalas, le ministre grec de l’Immigration estime qu’il fait ce qu’il peut :
« Je pense que d’ici l’hiver nous serons à nouveau prêts. Comme vous le savez, il y a eu une augmentation importante des flux les trois derniers mois, nous essayons de régler le problème. La même chose est arrivée l’année dernière, la situation s’est ensuite rétablie, mais avec la nouvelle augmentation, elle est à nouveau très difficile. »
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a rappelé que cette fois-ci les services assurés jusqu’ici par des ONG ont été repris par l’Etat grec. Il a appelé à accélérer les préparations pour l’hiver, notamment les transferts vers le continent alors que réfugiés et migrants attendent la réponse à leur demande d’asile pendant des mois sur les îles.
► (Ré) écouter : La Grèce accueille des réfugiés renvoyés par ses voisins (Bonjour l'Europe)