Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
L'organisation non gouvernementale Refugees International prépare un rapport concernant la situation sur les îles grecques, sur lesquelles près de 14 000 réfugiés et migrants attendent de savoir s'ils seront renvoyés en Turquie.
Alors que les conditions d'accueil se sont globalement améliorées, Izza Leghtas, la porte-parole en Europe de l'organisation non gouvernementale, explique que certains vivent encore dans des tentes au milieu des rats :
« Il y a un manque de dignité dans tout ça, les gens se sentent humiliés... Ils ont vécu des choses abominables dans leur pays, ils ont fait un long voyage dangereux pour arriver ici, ils ont dépensé beaucoup d'argent, ils sentaient qu'ils n'avaient pas le choix. Ils se retrouvent là [...] dans ces conditions. »
A la clé, parfois des tentatives de suicide.
Mme Leghtas s'inquiète surtout de l'absence de soins médicaux adéquats. Or, d'ici début août, le gouvernement devrait avoir la gestion pleine des fonds européens destinés à la gestion de la crise migratoire sur les îles.
Jusqu'ici, l'argent était directement transféré aux organisations non gouvernementales. Sept d'entre elles ont récemment publié un communiqué pour exprimer leur inquiétude concernant la période de transition.
→ Écouter sur RFI : Partir ou pas, le dilemme des migrants en Grèce