Avec notre bureau de Bruxelles,
A Bruxelles, chacun se pose la question de savoir à quel moment la négociation de désengagement du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) commencera pour de bon.
On avait compris qu’avant le congrès du parti conservateur britannique, Theresa May ne pouvait autoriser ses négociateurs à avaliser la moindre concession qui pourrait alors lui être bruyamment reprochée par les plus europhobes de ses députés. Mais ce congrès à la conclusion humiliante pour madame May s’est achevé il y a six jours déjà, et la cinquième session de négociation a démarré sans que paraisse de la part du camp britannique une quelconque volonté nouvelle d’entrer enfin dans le vif du sujet.
Ceci ne peut signifier qu’une chose, c’est que Londres a définitivement renoncé à tenter d’obtenir des 27 chefs d’Etats et de gouvernement de l’UE - à l’occasion de leur prochain sommet - le feu vert pour l’ouverture de négociations parallèles sur les futures relations entre le Royaume-Uni post-Brexit et l’UE. En effet ces pourparlers-là sont explicitement liés au constat de progrès significatifs engrangés du côté des négociations principales, c’est-à-dire celles qui doivent régler les modalités et la facture du divorce. Or, de toute évidence, on en est loin.