Avec notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin
« Je n’ai jamais fait ça…», a tweeté Alexeï Navalny en réponse aux accusations des autorités qui lui reprochent d’avoir appelé, à plusieurs reprises, la population à participer à des rassemblements interdits. Ce qui ne l’a pas empêché d’adresser dans la foulée un autre tweet à ses partisans de Nijni Novgorod : « Venez pour le principe et en signe de protestation contre la stupidité, le marasme et le déclin qui ont envahi notre pays ».
S’il s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle de mars prochain, Alexeï Navalny ne peut actuellement pas s’y présenter, car il est sous le coup d’une condamnation pour détournement de fonds dans une affaire dont il a toujours dit qu’elle avait été montée de toutes pièces. Or, le droit russe ne permet pas aux personnes condamnées pénalement de se présenter à l’élection présidentielle.
Une règle de droit que la figure de proue de l’opposition russe espère pouvoir contourner en parvenant à mobiliser une quantité croissante de citoyens derrière sa candidature à travers le pays. Son idée : contraindre les autorités à le laisser se présenter à l’élection présidentielle pour éviter que, comme en 2012, des centaines de milliers de russes descendent dans les rues pour dénoncer des élections frauduleuses.