C’est l’énième épisode d’un feuilleton qui s’étire depuis 2012. Inculpé de vol à grande échelle, accusé d’avoir détourné 16 millions de roubles, soit près de 400 000 euros au détriment de l’exploitation forestière Kirovles.
Alexeï Navalny avait été condamné en 2013 à 5 ans de prison fermes, transformés, le lendemain même en appel à une peine avec sursis, ce qui lui avait permis de participer à la course à la mairie de Moscou, deux mois plus tard. Il avait alors obtenu un score honorable avec plus de 27% des voix.
Un an plus tard, Navalny était condamné à trois ans et demi de prison avec sursis dans une autre affaire de détournement. Mais le poil à gratter du Kremlin ne baisse pas les bras et affiche haut et fort ses ambitions présidentielles pour 2018. Il mène déjà activement campagne, en ouvrant des quartiers généraux dans de nombreuses villes de province, des bureaux régulièrement attaqués par les partisans de Vladimir Poutine.
Alexeï Navalny, lui-même, a été la cible de nombreuses agressions. Mais le Kremlin dispose d’une autre arme contre son principal opposant : les affaires judiciaires. Régulièrement, l’administration d’application des peines menace de transformer ses condamnations avec sursis en peine de prison ferme.