Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Un paradoxe règne dans le camp des séparatistes. D'un côté, on accuse le coup après la méga opération policière conduite sur ordre des magistrats à Madrid, une opération qui a vu l'interpellation de 14 hauts fonctionnaires soupçonnés d'organiser le référendum interdit du 1er octobre.
Cette opération, « une véritable atteinte à la démocratie et au peuple catalan, altère notre référendum, c'est indéniable », a reconnu Oriol Junqueras, le numéro 2 de l'exécutif indépendantiste de Catalogne.
D'un autre côté, l'enthousiasme sécessionniste n'a pas diminué, tout au contraire. Depuis mercredi, des milliers de gens sont mobilisés dans les rues de Barcelone pour soutenir le référendum d'autodétermination et dénoncer ce qu'ils estiment être un procédé autoritariste de la part du pouvoir central.
D'un point de vue logistique, avec un dispositif quasiment démantelé, les probabilités d'une consultation le 1er octobre se trouvent aujourd'hui très réduites. Et pourtant, le mouvement populaire qui y est favorable est de plus en plus fort.