Espagne: perquisitions en Catalogne pour contrer le référendum du 1er octobre

Le bras de fer entre Madrid et les indépendantistes catalans se poursuit. Une quarantaine de maires de Catalogne sont convoqués à partir de ce mardi par la justice. Ils devront s'expliquer sur leur participation à l'organisation du référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre. Les trois premières convocations ont lieu ce jour alors que la saisine du matériel électoral destiné au référendum d'autodétermination se poursuit. Il s'agit d'empêcher cette consultation de se tenir le 1er octobre prochain. Toute documentation et information liées au recensement sont traquées. L'opération a été menée à Terrassa, ville de l'agglomération de Barcelone.

Avec notre correspondant en Espagne, François Musseau

Les forces espagnoles ne laissent rien au hasard, il s'agit de débusquer tout type de matériel utilisé par les séparatistes pour l'organisation du référendum illégal prévu le 1er octobre. Jusqu'alors, la garde civile espagnole, qui agit sur ordre du tribunal constitutionnel, à Madrid, a déjà collecté un million et demi de tracts, dépliants et autres affiches.

La perquisition à Terrassa est encore plus cruciale. Les policiers ont mis la main sur des données informatiques correspondant au recensement des votants catalans. Rappelons que cette prérogative revient au pouvoir central. Le gouvernement Rajoy soupçonne les indépendantistes au pouvoir à Barcelone d'avoir volé les fichiers exhaustifs des électeurs de Catalogne, une manœuvre indispensable pour organiser un scrutin.

L'opération policière est loin d'être terminée. Madrid craint que ces fichiers puissent stockés dans d'autres endroits. Une certitude, l'étau se resserre un peu plus sur les organisateurs de ce référendum de la discorde.

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