Brexit: 23 villes candidates pour accueillir deux institutions européennes

Actuellement basées à Londres, deux agences de l’Union européenne doivent déménager pour cause de Brexit : l’Agence européenne des médicaments (EMA) et l’Autorité bancaire européenne (ABE). Les villes-candidates se pressent déjà au portillon.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Pour les villes souhaitant accueillir ces deux institutions européennes, ce n’est pas qu’une question de prestige ; une véritable manne financière est en jeu. L’Agence européenne des médicaments, c’est un millier d’emplois directs et un millier d’experts qui s’y rendent chaque mois pour participer à des réunions. L’Autorité bancaire européenne, 220 emplois et des visiteurs qui représentent 8 000 nuitées d’hôtel par an.

Dans l’Europe des Vingt-Sept, pas moins de 23 villes sont candidates. Certains pays décrédibilisent leurs chances en se portant candidats aux deux agences. D’autres n’ont pas vraiment l’infrastructure suffisante. Car une accessibilité particulièrement aisée par les transports aériens et ferroviaires est indispensable. Ainsi, La Valette, Porto ou encore Zagreb sont loin de partir favorites. Certaines villes, comme Bruxelles ou Luxembourg, hébergent déjà tant d’institutions européennes qu’il est peu probable qu’elles en accueillent de nouvelles.

Cependant, pour éviter les affrontements fratricides qui éclatent à chaque fois que naît une nouvelle agence européenne – il y en a actuellement 35 –, un système objectif d’évaluation a cette fois été mis en place. Il intègre des aspects variés, tels que la disponibilité de résidences de qualité en nombre suffisant, les possibilités de scolarisation en milieu multilingue ou encore l’ouverture du marché de l’emploi aux conjoints.

Un vote, façon concours de l’Eurovision, aura lieu le 20 novembre en Conseil des ministres de l’UE. On ne sait pas encore qui l’emportera, mais on connaît déjà le grand perdant : l’économie locale de Londres.

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