Dépôt de dossier pour les villes candidates à l’accueil de l'EMA et de l'EBA

Les villes européennes rivalisent pour obtenir la relocalisation chez elles de l'Agence européenne du médicament (EMA) et de l'Autorité bancaire européenne (EBA) qui devront quitter le Royaume-Uni après le Brexit. Elles déposent lundi 31 juillet leur dossier de candidature et l'enjeu pour ces villes est important, notamment en matière de développement économique.

L'Agence européenne du médicament attire les convoitises de nombreuses villes européennes parmi lesquelles Lille Helsinki, Copenhague, Amsterdam Barcelone et Bonn. EMA, c'est 900 médecins pharmaciens biologistes et leurs familles qui s'installent et 3 000 experts qui bon an mal an y séjournent. Chaque ville met en avant les atouts qui la désignent à l'évidence pour accueillir cette agence d'évaluation et de surveillance des médicaments humains et vétérinaires dans l'Union européenne.

Même rivalité en ce qui concerne la relocalisation de l'Autorité bancaire européenne. Créée en 2011 pour assurer la réglementation et la surveillance du secteur bancaire européen, l'EBA emploie 170 permanents.

Paris et Francfort, siège de la Banque centrale européenne (BCE), sont une nouvelle fois face à face. Mais Prague a également fait connaître son intérêt et le Luxembourg met en avant son environnement particulièrement attractif qui lui a permis depuis un an d'accueillir bon nombre de sociétés qui ont quitté le Royaume-Uni.

Un fort enjeu

Les critères de choix mis en avant par l'Union européenne incluent outre la qualité des communications, les possibilités d'emplois pour les conjoints et la scolarisation des enfants. C'est pourquoi Helsinki et Barcelone par exemple, affichent leurs nombreuses écoles internationales. En effet, devenir le siège d'une agence européenne c'est, pour une ville, acquérir une notoriété.

Mais cela apporte aussi des retombées économiques directes et indirectes avec des créations d'emplois et des fonctionnaires internationaux bien rémunérés qui consomment.

A cela s'ajoute un regain d'attractivité pour les investisseurs du secteur concerné, en l'espèce santé et finance. Mais cette concentration autour d'un petit nombre de pôles spécialisés est contraire au principe de répartition des agences entre les différents pays européens. Une tendance que dénoncent les pays qui se sentent laissés-pour-compte comme la Roumanie ou la Grèce.

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